Voici un extrait de ma première publication dans le « Magazine de la Maison de Poupée et de la Poupée d’Artiste » – N° 48 paru en été 1999 et réalisé par Madame Ingeborg Riesser. Je le publie car il explique un peu mon parcours.

Below is an extract from an article published in the magazine

« Magazine de la Maison de Poupée et de la Poupée d’Artiste » in summer 1999 (N°48), written by Ineborg Riesser. It explains my background quite well and I thought it would be of some interest to you.

LA FRAICHEUR DE L’ENFANCE

The innocence of childhood

Du plus loin que je me souvienne et depuis que je crée des poupées, je me suis rendu compte que la poupée a toujours fait partie de ma vie et je la considère aujourd’hui comme indispensable.

j’aime regarder une belle poupée ancienne ou une poupée contemporaine à l’expression vivante. Elles ont toutes les deux un point commun : nous faire entrer dans un monde imaginaire fait d’innocence à l’opposé du monde difficile et sérieux dans lequel nous vivons et c’est pour cela que la poupée n’est pas un objet futile et ne le sera jamais pour moi.

Plus jeune, j’aimais dessiner des poupées (encore conservées précieusement dans mes tiroirs) pour les habiller de papier, et faire des poupées de laine, de tissu… Cela restait de l’amusement, de la distraction. Si je crée des poupées aujourd’hui, c’est avec toute ma passion, mon envie de faire toujours mieux, ce n’est pas un passe-temps, c’est un besoin, c’est devenu mon mode d’expression.

Je me souviens de la première poupée contemporaine que j’ai vue. Vers les années 1982-83, je me suis arrêtée avec ma soeur devant une vitrine d’un magasin de Strasbourg, fascinée, bouleversée par une poupée de Sylvia Natterer en porcelaine. C’est toujours pour moi un merveilleux souvenir ! Il s’est forgé en moi, peu à peu, l’impérieux désir de créer les miennes.

Mars 1995, je me suis mise passionnément à modeler mes premières poupées, sans connaitre ni les volumes ni les proportions d’un corps, ni la technique : les visages étaient plats, les yeux peints étaient figés, mais je les trouvais « belles ». Mes poupées pièces uniques sont en pâte fimo, matière qui donne toutes les libertés.

Habitant à Nantes pendant quelques années, je fis la connaissance de Héloïse, grande artiste en poupées, Quel bonheur ! Elle me reçut très gentiment dans son merveilleux atelier au fond du jardin et lui promis à mon départ de lui montrer à ma prochaine visite une de mes « beautés ». Grâce à elle, j’ai pu progresser peu à peu au niveau du volume d’un visage. Je l’en remercierai toujours.

Trois ans plus tard, après beaucoup de travail, après de nombreuses poupées ratées que j’appelle « mon expérience », je ressens toujours du bonheur à faire une nouvelle poupée !

J’expose au Salon Paris-Création qui se passe chaque année à Paris.

As far as I can remember and since I have been creating dolls, I came to realise that dolls have always been part of my life and is now an essential part of it.

I love looking at a beautiful antique doll or a contemporary one with a true and lively expression. They have something in common, they make us enter an imaginary world of innocence, far away from the difficult and serious world we live in. That is the reason why a doll is not a trivial object and never will.

When I was younger, I loved drawing my own dolls (still carefully kept in my drawers) and dressing them in paper clothes. I loved making wool and cloth dolls…it was just a game, a hobby. But today, I create dolls with passion, driven by the desire to achieve a better result each time. From a hobby, it became a need! Through them, I express myself, like a painter expressing his self in his paintings.

I remember the first contemporary doll I saw, it was in the early 80s. I stopped in front of a shop window in Strasbourg and was overwhelmed by Silvia Natterer’s porcelain doll. It still remains a fond memory!

In March 1995, I passionately started to model my first dolls without knowing neither the volumes nor the body’s proportions or any of the “proper” techniques. Using Fimo, a material that gives complete freedom, I created flat-faces, fix-painted-gaze’s dolls but they were my “beauties”.

I was living in Nantes when I first met Heloïse, a great comtemporary doll artist. What a bliss ! She welcomed me very nicely. I visited her workshop and came out of there with my mind filled with wonders and promise to show her my dolls the next time I’d come. Thanks to her precious help, I made a lot of progress and I am still thankful to her today !

Now, three years have passed, I’ve been working very hard on what I call “my experiments” and I still feel a same blissful feeling when I create a doll…

Every year, I exhibit my dolls at the “Paris Creation” Fair which takes place in November in Paris .

I’m happy whenever I have success, knowing nonetheless that I still have to work hard…

(Extract from « Le Magazine de la Maison de Poupée et de la Poupée d’Artiste » n°48 – Summer 1999)